Attention SPOILER :

Dans la saison 4, Lynette qui a quatre enfants avec Tom, apprend l'existence de Kayla, la fille aînée de Tom.

Lui non plus n'était pas au courant,

il la découvre vers l'âge de 10 ans.

Je passe certains détails pour en venir à ce qui m'intéresse :

Lynette va devenir belle-mère par surprise et va accueillir Kayla dans sa vie pour une garde 24h/24 7j/7.

On y voit (un peu… j'aurais aimé plus) ses tiraillements, entre l'envie de la considérer "comme" sa fille et la réalité.

L'envie d'accepter la situation pour son homme, et l'envie d'être entendue dans ce que ça lui fait à elle.

MAIS SURTOUT :

On y voit Kayla qui a extrêmement de mal à accepter Lynette. Ainsi, dès que son père n'est pas là, elle mène la vie dure à Lynette.

Tom, le père, n'entend pas les craintes de sa femme, lui dit « d'être patiente », que ce n'est « qu'une petite fille ».

Kayla va ensuite mettre en danger la vie des enfants de Lynette et de Tom plusieurs fois.

Ils décident alors de l'amener voir un psychologue (# oui c'est une série ^^)
Ce psychologue va alors demander à Lynette si elle aime Kayla comme sa fille.

Ensuite, il va l'inviter à passer plus de temps avec elle, à l'emmener faire des choses, à laisser ses enfants pour s'occuper exclusivement d'elle.

Et pourquoi j’en parle aujourd’hui ?

Parce que ça fait la deuxième fois que des belles-mères viennent me voir en me disant qu’elles n’arrivent pas à aimer leurs

beaux-enfants et que le/la psychologue de leur bel enfant leur a demandé de passer plus de temps avec eux.

Deux belles-mères qui me disent donc, faire garder leurs enfants, pour essayer de créer du lien et faire venir l’aaaamour.

Alors moi je ne suis pas là DU TOUT pour critiquer ou juger ce que peut dire un/une psychologue…

Je veux juste donner MON avis ici (et encore une fois tout dépend des situations !!)

Je parle de la série donc j’y reviens … :
Lynette emmène donc Kayla faire du shopping, et Kayla veut acheter les robes les plus chères.

Elle menace Lynette de dire qu'elle la maltraite si elle ne fait pas ce qu’elle lui demande.

Puis, après avoir insulté les garçons de Lynette, Keyla menace de s'en prendre à la petite dernière de Lynette, et de la faire sauter du toit.

Lynette lui met une baffe. S'ensuivent les services sociaux. Keyla se brûlera avec le fer à friser, puis accusera Lynette, qui ira en prison.

Bon, on pourrait se dire : "MAIS ÇA N'EST QU'UNE SÉRIE..."

Oui, mais tout de même, je l'ai trouvé pas si déconnecté de ce que vivent certaines familles recomposées.
J'ai eu des témoignages "gravissimes" comme ça.

Alors pourquoi j'ai écrit : le conseil (à la con) du psychologue maintenant ^^

Parce qu'il est évident pour moi que OUI, un enfant qui en arrive là est en GRANDE souffrance et a besoin d'aide.

Mais à mon sens, il est illusoire de penser que toutes les belles-mères arrivent à "prendre sur elles", à "avoir du recul", et de penser qu’elles peuvent, dans ce genre de situation, avoir an amour inconditionnel.

Les belles-mères qui m'en parlent sont avant tout insécurisées.

Elles se débattent aussi avec ce qu'il se passe en elles : la lutte entre le fait de ne pas aimer ses beaux-enfants, avec la culpabilité qui va avec, et le fait de se sentir en droit de ne pas les aimer et le système de défense en elle, qui va aller avec.

Je crois que ce genre de "solutions" ne fonctionne que si c’est à l’initiative de la belle-mère. Cela ne peut pas se forcer ou se dire, d'autant plus de la part de quelqu'un qui est vu comme étant "supérieur", comme le psychologue.

Quid des belles-mères qui n'osent pas dire que non, elles ne se sentent pas de passer du temps seul avec leurs beaux-enfants, qu'elles n'en ont pas envie, que c'est trop ?

Je crois que le papa a un rôle TRÈS important dans ces situations, et que la belle-mère ne peut être forcée à aimer.
Il y a autant de possibilités d'améliorer la situation de TOUS, que de familles.

Et puis, dans certaines familles, il est même plutôt, à mon sens encore, dangereux de laisser l'enfant seul avec sa belle-mère, car cela lui donne la possibilité de l'accuser de maltraitance.

Avoir un tiers dans la relation est donc autant protecteur pour l’enfant, que pour la belle-mère.

Voilà, et vous, vous en pensez quoi ?