papa en famille recomposée

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Les galères des pères – Papas en famille recomposée, la face cachée


« Les galères »:

Peine de ceux qui étaient condamnés à ramer sur les galères du roi. C’est aussi une situation pénible …


Cet article n’a pas pour mission de prendre partie pour les uns ou les autres, les pères ou les mères, de dire qui a raison ou qui a tort, je ne veux pas qu’il soit perçu comme une généralité, mon intention est plutôt de montrer une face cachée, de donner la parole à des oubliés, de mettre en lumière ce que certains pères traversent

(certains points sont aussi valables pour les couples homosexuels recomposées…mais pour une question de simplicité et parce que ce sont des pères en couples hétérosexuels qui ont témoigné, je parlerai ici des pères).


Mon intention est de mettre en mots les maux, toute la complexité et les enjeux en jeu dans une famille recomposée, un envers du décor de ce qu’il se passe dans certains foyers.


Mon travail via “la douceur des hérissons” est d’accompagner les familles recomposées à transformer leurs épreuves en force.


Parce que les épreuves il y en a, que je les connais bien et que ces épreuves peuvent soit fragiliser, soit renforcer.

Je rencontre alors de nombreux hommes, des pères qui n’ont (et qui ne prennent) que très rarement la parole sur ce qu’ils vivent.


Avec mon mari nous avons nous aussi traversé de nombreuses épreuves, qui me permettent aujourd’hui d’avoir une double compétence : professionnelle et personnelle, qui fait que je mesure toute la complexité et les enjeux en jeu dans nos familles recomposées.


J’ai à coeur dans cet article de donner la parole à ces hommes, ces pères qui bien souvent sont dans l’ombre.



LES DÉBOIRES EN JUSTICE

Le fait d’avoir un enfant en commun n’est pas toujours gage d’entente cordiale et de respect l’un de l’autre.


Certains hommes, en se séparant, s’attendent à vivre moins de tensions, moins de contraintes, la fin des problèmes.


C’est sans compter sur le parcours judiciaire qui les attend parfois : pensions, garde des enfants, pension compensatoire. Tout ce qui a trait au divorce est sujet de discorde dans tous les domaines possibles, où chacun révèle ce qu’il a de pire .


On entend parler des pères qui ne paient pas de pensions, qui ne récupèrent pas leurs enfants, laissent leurs femmes seules avec les enfants.


Moi, aujourd’hui, j’aimerais donner la parole à ces pères qui paient cher la facture d’être simplement un homme.


(Je ne nie en rien la réalité de certaines femmes : maltraitance, abandon des enfants… etc. Mais je souhaite parler ici de ceux qui sont bien souvent dans l’ombre et qui paient pour ceux qui se dérobent.)


Mensonges, fausses accusations, demande de pension exorbitante, refus de garde alternée, refus de présenter les enfants, rétention d’informations importantes concernant les enfants, menaces, choix des écoles sans l’avis du père, éloignement géographique, dénigrement … sont des situations que certains pères connaissent.


Difficultés financières, tristesse de ne pas avoir la place qu’ils aimeraient auprès de leurs enfants, impuissance face à des enfants qui se retrouvent parfois instrumentalisés, impossibilité de reconstruire quelque chose pour eux, incompréhension, jugements sur eux de leur entourage, et déboires en justice sont alors des conséquences auxquelles ils ne s’attendaient pas.


« Je me souviens de mon divorce, j’avais l’impression d’être sur le banc des accusés.

Elle m’avait trompé, elle était partie, j’étais démonté.

J’avais peur de perdre mon fils, qu’il m’oublie, qu’il appelle un autre « papa ».

J’avais peur mais je ne le disais pas… ça n’a pas peur un homme.

Je me devais d’être fort.

Mais arrivé devant son avocate à elle, je savais que j’allais manger cher. Je me suis senti perdant d’avance.

Je me suis moqué du côté argent, je lui ai laissé ce qu’elle voulait, je voulais la paix, le divorce et la paix !

J’ai dit oui à tout, je n’avais qu’une idée, continuer à voir mon enfant et ne plus vivre sous tensions, je n’aime pas les conflits.

Je n’avais pas idée de à quel point j’allais en baver ».


« C’est normal pour moi de payer une pension bien sûr !

Mais quelle double peine, non seulement j’allais moins voir mes enfants, alors que je n’avais rien demandé, je ne voulais pas la quitter, mais en prime je devais payer pour ça …

Elle ne me laissait jamais aucune valise, je devais tout racheter en double : chaussures, vêtements, veste d’hiver, tout !

Le plus injuste pour moi c’est de devoir faire la moitié des trajets, elle est partie habiter à 4h30 de route et un week-end sur deux je mets ma vie entre parenthèse pour effectuer 9h de route aller-retour.

Je loue un mobil homme un week-end sur deux, côté finances j’ai l’impression d’être redevenu étudiant, je n’ai plus rien.

Je ne peux plus faire plaisir à mes enfants et voir mes enfants vivre ça c’est l’enfer. »


Demande de pensions exorbitantes, refus de la garde alternée, trajets à effectuer par le père alors même que c’est la mère qui part à plusieurs heures de route avec les enfants.


Ces pères ont tenté des médiations familiales, puis sont passés une ou plusieurs fois devant le Juge, des mois, des années à espérer.


Des mois, des années à dépenser argent et énergie, sans voir le bout du tunnel.

Souvent en silence.

“Je ne veux pas me plaindre, je n’en parle pas, j’assume et j’essaie de faire au mieux… ou au moins pire…

Mais parfois j’ai la rage, j’ai l’impression que ma vie ne sera jamais légère, j’attendais beaucoup de la justice, maintenant j’ai juste l’impression que comme je suis un homme je dois me battre, lutter deux fois plus, dix fois plus.

Coupable avant d’être présumé coupable, mais de quoi, je ne sais pas.

D’avoir fait des enfants avec quelqu’un qui aujourd’hui semble tout faire pour me détruire, quitte à utiliser les enfants, mais comment prouver ça en justice? Comment protéger mes enfants ?


Des couples viennent à moi fatigués, épuisés.

« J’en suis à 4 jugements dont un en appel, elle a produit des faux documents, elle a accusé ma compagne de maltraitance. Mes enfants sont pris au milieu des balles, parfois je me demande si pour eux, ça ne serait pas plus simple que j’abandonne, que je les abandonne.

Ils n’auraient pas à subir les conflits, à subir un père et une mère qui s’arrachent leur garde »


Certains lâchent… abandonnent … ne se battent plus …

« Quand je parle de ma situation, le premier réflexe des gens, je le vois, c’est de douter, de défendre la mère, de se demander si quand même je n’ai pas fait quelque chose…

On me dit alors « c’est dur pour une mère », mais pour moi, comme je suis le père ce n’est pas dur ? »

« Pendant un an, j’ai eu deux emplois pour subvenir à la pension. L’audience s’est passée comme ça :

Elle, elle gagnait presque le double de mon salaire et avait une super avocate.


Moi je ne me suis pas vraiment inquiété, je pensais que ça se passerait « bien ».

J’ai reçu les pièces le midi, l’audience était à 14h.


J’y suis allé voulant régler enfin le divorce, espérant qu’une fois que ce serait acté les tensions se réduiraient.

Dans ses pièces pour l’audience, elle avait mis un e-mail qu’elle avait piraté de ma boite mail, cet e-mail n’avait rien à voir, je n’ai pas compris le sens, c’était un e-mail de ma compagne qui disait être épuisée par les tensions avec mon ex, qui disait que c’était compliqué pour elle, qui disait que si ça continuait elle allait partir.

Je n’ai pas compris pourquoi elle avait mis cet e-mail au dossier… Bien sûr il n’était pas recevable mais je suis allé là-bas vraiment mal.

Résultat, je n’ai pas vu qu’elle avait mis une déclaration d’imposition où les lignes étaient inversées : sur sa ligne à elle il y avait mon salaire, sur ma ligne son salaire.

Elle touchait le double de moi. Résultat je me suis retrouvé avec une pension bien au-delà de ce dont j’avais les moyens. J’ai dû faire appel, payer un avocat alors que je n’avais plus de sous, faire un emprunt, et travailler deux fois plus pendant un an.


Pendant ce temps, elle se payait des voyages, une nouvelle voiture …

Mon fils me reprochait de ne pas lui payer assez de choses “maman me dit que tu ne paies pas assez de pension”, et moi j’étais épuisé et angoissé… J’aurais pu tout perdre cette année-là. »

« Je me suis battu 4 ans pour pouvoir voir mon fils, 4 ans où je me suis épuisé, maintenant je le vois et à chaque fois qu’il part mon cœur se déchire, je suis un père par intérim, il appelle son beau-père « papa », moi je paie la pension et j’écoute mon fils me dire qu’il voudrait que je sois plus souvent là… mais comment ?

J’applique le jugement, et rien que ça c’est un combat de tous les jours, rien que pour avoir le droit de l’appliquer !»


Il y a aussi ces pères qui rêvent de garde alternée, mais qui se la voient sans cesse refuser, d’autres qui en rêvent mais qui n’osent pas la demander tellement l’entente avec leur ex est proche du néant.


J’ai aussi, bien sûr, échangé avec ceux qui ont réussi, à avoir la garde, ou la garde alternée, mais tous m’ont parlé d’un véritable marathon.


Certains m’ont dit que jamais ils n’y seraient arrivés seuls (sans leur nouvelle compagne), d’autres m’ont dit que c’était surtout parce que la mère était fortement en difficulté pour s’occuper des enfants, qu’ils ont pu le prouver ou qu’elle était d’accord.

« Elle m’a accusé de violence, puis de maltraitance contre mes enfants, c’était pire pour moi que si on m’avait frappé. Les regards des gens, la peur, l’injustice.

J’avais envie de disparaître, comment prouver mon innocence ?

J’avais peur de passer du temps seul avec mes enfants, qu’on m’accuse encore, j’avais peur quand ils tombaientAujourd’hui encore, je suis mal quand j’en parle, ça fait 8 ans !

Aujourd’hui encore j’ai peur du doute dans le regard des gens.

Elle n’a rien pu prouver et je m’en suis sorti, mais c’est resté en moi, j’ai encore peur . »

J’ai échangé avec Vanessa SEVE (ancienne avocate, juriste, experte en résolution de conflit, qui a créé « les conseils de Vanessa » une plateforme d’accompagnement dédiée aux familles)


Dans ces deux podcasts que je vous invite à écouter, Vanessa et moi avons dit :


Souvent les hommes attendent beaucoup et espèrent beaucoup des audiences, espérant ressentir un sentiment de justice, un soulagement.


L’avocat n’est pas là pour gérer l’émotionnel et c’est parfois terriblement frustrant de rester dans les faits. On assimile justice comme « juste », comme « réparation », comme « quelque chose qui va sauver » mais le juge n’a pas ce rôle.


Le jugement pose un cadre, mais c’est aussi un marathon émotionnel, physique et financier non négligeable, ce sont des temps où le pire de chacun est mis en lumière.


Vanessa dit « Dans le contentieux familial il n’y a ni gagnant, ni perdant, c’est essayer de trouver un compromis (…) les parents sont un peu frustrés car ils sont dans l’émotionnel. C’est ce qui est compliqué à gérer ».


Je vous invite à aller écouter les deux podcasts avec Vanessa ici :

Vanessa explique également dans ce podcast que les jugements, le temps des audiences, nécessitent bien souvent de se préparer mentalement, et ça s’apprend.

relation toxique et instrumentalisation des enfants

Je vais parler ici de quand la mère instrumentalise l’enfant contre le père, la belle-mère ou même les enfants du couple.


Petit aparté : Je précise d’emblée que oui l’inverse aussi existe…

Je l’écris tout de suite, car je sais d’expérience que certains auront envie de dire « oui ben parfois c’est l’inverse », je ne dis pas l’inverse…

je souhaite simplement laisser la place ici à ce qu’il se passe pour certains pères (et par ricochet pour certains enfants et belles-mères), sans faire de généralités.

Cet article n’a pas pour vocation de parler du pourquoi, du comment, ces femmes en arrivent à de tels comportements, il n’a pas pour but de développer une vision d’ennemi non plus de ces femmes, mais simplement d’exposer ce qui parfois “est” et qui cause bien des dégâts.

“Toute critique, tout jugement, est l’expression tragique de besoins inassouvis. Tragique, parce qu’en général, cette façon de faire ne permet pas d’obtenir ce qu’on cherche. Bien au contraire, elle est source de tensions et de problèmes de toutes sortes.” M.Rosenberg


Souvent, on entend parler « d’aliénation parentale ». C’est un mot très controversé, sur lequel je tiens à partager quelques mots.


Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une notion qui a été introduite par le psychiatre R.A.Gardner au début des années 80.


Il fait référence à un trouble où l’enfant, de manière insistante et continue, rabaisserait un parent sans justification en raison du comportement de l’autre parent…


Cette notion est fortement controversée, notamment à cause de la vision positive que Gardner porte sur la pédophilie et qui pourrait donc être un outil pour « défendre » les pédophiles.


Je ne veux donc surtout pas entrer dans ce débat-là et n’utilise pour ma part pas ce terme.


Par contre, il me paraît très important de parler de ce que certaines personnes peuvent mettre derrière ces mots (maux) pour parler de situations difficiles et douloureuses vécues dans certaines familles recomposées.


D’autres personnes vont parler de « personne toxique » « pervers narcissique », je vais pour ma part choisir de parler de « relation toxique ».


Certains ont du mal quand je parle de « relation » et non de « parent », je vais donc préciser mon propos, quand on parle d’une personne c’est dans la globalité de son être. Cette personne dite toxique peut avoir des relations tout à fait saines à son travail par exemple, on ne peut donc pas parler de personne mais bien de relation.


J’aime nommer les choses car cela permet aussi de sortir d’une vision d’ennemi qui enferme beaucoup et qui pousse notre cerveau à réagir via notre cerveau archaïque qui réagit sous trois modes : l’attaque, la fuite ou l’inhibition.


Lorsque notre cerveau se sent en danger et que le danger nous semble être l’autre, on perd tout contrôle sur nous et ça peut être terriblement anxiogène. Parler de « personne toxique » « d’aliénation » pour moi c’est mettre des mots qui nous coupent de tout pouvoir, de toute responsabilité, de toute possibilité d’action, ce n’est pas ma vision.

Parler de « relation toxique » c’est pour moi revenir à la source du problème et donc de se donner l’occasion de redevenir acteur…puisque dans une relation il faut être deux, et que nous pouvons donc être acteur dans cette relation… C’est mon travail d’accompagner les familles à retrouver leur pouvoir d’action, leur responsabilité, je crois toujours que c’est possible.


Maintenant qu’est-ce que je mets derrière une « relation toxique », je parle par exemple de parent qui dirait à son enfant « ton père ne t’aime pas », « ta belle-mère est une salope », un parent qui se servirait de situations pour dénigrer l’autre parent devant l’enfant, demander à l’enfant de prendre parti, d’être le messager entre les deux parents, un parent qui appellerait par exemple pendant que l’enfant est chez l’autre parent pour lui dire « je suis tellement triste sans toi » et qui ferait porter la responsabilité de ses besoins sur l’enfant, en usant de culpabilité, de mensonges… etc. Les besoins de l’enfant passent après celui des parents et il se retrouve “objetisé”.


Voilà quelques exemples de ce que moi j’appelle une « relation toxique ». Toxique dans le sens que cette relation agit comme un poison dans l’évolution psychique de l’enfant.


Que ce soit de manière consciente et volontaire ou inconsciente il existe des enfants instrumentalisés entre leur père et leur mère. Ce n’est pas toujours évident pour ces papas de garder leur sang-froid, de savoir comment réagir/agir.

« Ton père il ne t’aime pas »


« Il ne paie pas assez de pension »


« Ton père n’en a que pour ta belle-mère maintenant »


« Je suis si triste quand tu es chez ton père »


« Ton père nous a abandonnés, il ne viendra pas te chercher »


« Maman elle m’a dit que je ne dois pas t’écouter, que tu mens »


« J’attends devant chez toi avec ta fille dans la voiture, tu seras bien obligé de revenir »


« Si tu veux voir tes enfants, tu fais ce que je te dis, attention à toi »

« Je me souviens avoir attendu 3h que mon ex me laisse mes enfants, j’attendais devant chez elle, elle refusait d’ouvrir, de me les laisser.

J’ai dû appeler la gendarmerie. Quand j’ai récupéré mes enfants ils m’ont dit “maman nous a dit que tu ne voulais pas nous récupérer” ».

« Tous les vendredis je suis obligé d’appeler l’école, déjà pour avoir des nouvelles de mon fils et de sa scolarité car je n’ai jamais le cahier de liaison, aucune info, puis pour savoir s’il y est et si je vais le récupérer là-bas le vendredi soir… Parce que plusieurs fois j’y suis allé et il n’y était pas sans que j’aie été prévenu. »

« Tous les jours d’échanges sont des jours de stress, je ne sais jamais comment ça va se passer, si ça va se passer, comment protéger mes enfants, ma nouvelle compagne n’en peut plus, elle pense à partir, nous ne pouvons avoir aucun projet ».

« Mon fils vient chez moi en pensant que je suis une mauvaise personne, je sens que je le perds, je ne sais plus comment faire, je ne l’ai qu’un week-end sur deux et la moitié des vacances, j’ai l’impression que je ne pourrais jamais lutter. Alors oui je ne suis sans doute pas le père idéal, mais je fais de mon mieux, et je vois que ce n’est jamais assez ».

« En faisant des alertes au niveau de la PMI, cela ne change pas grand-chose du tout. J’avais des preuves où quand j’allais chercher ma fille à l’époque chez sa mère , où il y avait de la pisse de chien et de chat ainsi que de la merde de chien, elle puait au niveau de ses pieds la pisse . Avec des photos à l’appui rien n’y a fait , j’ai eu une réponse de leur part (ça n’est pas un danger pour l’enfant) j’ai été sidéré de la réponse. Je ne me sens pas compris(…) j’ai essayé depuis le temps , de refaire les démarches mais je sais au fond de moi que c’est peine perdue.»

Ce n’est pas évident pour ces pères de trouver les mots, de comprendre ce qui se joue, d’adopter une attitude sécurisante quand la colère contre leur ex, le sentiment d’injustice prend toute la place.


Ils ont peur de perdre leurs enfants, ils ont peur de perdre leur nouvelle compagne lorsqu’ils en ont… parfois ils n’ont pas l’énergie de reconstruire, parfois ils reconstruisent et se font reprocher « d’abandonner » leurs premiers enfants.

« Je dis oui à mon ex même lorsque je n’en ai pas envie, ça crée énormément de tensions dans mon nouveau couple, mais j’achète ma paix et j’espère protéger mes enfants comme ça ».

« Toute façon je suis habitué à passer pour le méchant maintenant »

« Moi j’ai lâché, je ne dis plus rien, j’essaie de montrer à mes enfants que je les aime et on verra »


Certains pères craquent « ta mère elle ment » « ta mère elle veut juste que tu me détestes » … et le cercle vicieux de l’enfant instrumentalisé augmente, la douleur de ce dernier mais aussi du père et par ricochet de la belle-mère augmente également… Les enfants sont pris en tenaille entre des adultes qui se haïssent.


La finalité de ses situations est parfois tragique.

« J’ai entendu des années mon père parler de ma mère en disant « l’autre », je l’entendais même s’il ne le disait pas à moi… ou encore « l’autre conne ».

De l’autre côté j’entendais ma mère dire « le connard » « ton géniteur ».

Je me sentais une cible des deux côtés.

C’était d’une violence sans mots pour moi, j’ai grandi comme ça, aujourd’hui je témoigne en espérant que aucun autre enfant ne vive ça, parce qu’un enfant n’a pas les épaules pour savoir quoi faire de ça. »

« Quand mon fils arrive, je suis à la fois super heureux de le revoir enfin, de pouvoir jouer mon rôle de père, et à la fois j’angoisse, qu’est-ce qu’il va encore se passer ? Qu’est-ce qu’il va encore dire que je vais devoir gérer ? Est-ce que je vais réagir comme il faut ? Qu’est-ce que ma nouvelle compagne va devoir subir ? Ou qu’est-ce qu’elle elle va dire/faire ? Que va-t-on encore me demander ? »

Il y a aussi les situations où c’est la belle-mère qui est attaquée.

« Mon ex s’en prend à ma compagne en passant par mes enfants. Elle leur dit, même devant moi : « ta salope » « ta moche mère » « ta belle merde ». Je me retrouve coincé, si je réagis je rentre dans ce jeu et je risque de perdre mes enfants, si je ne dis rien c’est ma compagne qui se sent abandonnée. Mes enfants sont alors pris entre passer des bons moments avec leur belle-mère et la détester. Ils sont mal dans tous les cas et mes mots ne suffisent pas à les apaiser, mes mots n’apaisent pas ma femme non plus ».

Vivre dans de telles situations amènent parfois à des burn-out, des dépressions.

Ces situations s’accompagnent, il est possible d’en faire une force pour vous et votre famille.

Pour cela, j’accompagne les parents et beaux-parents à accompagner l’enfant notamment en l’aidant à développer son esprit critique, sa confiance en lui, son estime de lui.

Je les aide à instaurer une relation de confiance envers son parent et son beau-parent.


Se concentrer sur les faits, avoir des outils de communication avec l’enfant pour répondre aux attaques de l’autre parent sans attaquer ni l’enfant ni l’autre parent, accueillir les émotions et les besoins de tous, exprimer un cadre et des limites de manière respectueuse de tous et sans violence… etc. sont tout autant de clés pour vous en sortir.


Pour qu’il y ait un conflit il faut être deux.

Si le comportement, les attitudes et les réflexions de la personne en face n’est qu’un pet de mouche qui s’écrase à l’extérieur de vos carreaux, alors le conflit n’existe même pas.


Un petit nettoyage de temps en temps et c’est terminé.


Entretenir un rapport de force, quel qu’il soit, c’est donner du pouvoir à l’autre.


Si l’on considère que l’autre n’a aucun pouvoir alors le problème disparaît de fait.

Et même si dans votre réalité, Mme a un pouvoir sur les enfants, sur votre quotidien parfois, si ces mots qui vous reviennent aux oreilles vous font mal, et mettent vos enfants en difficulté, elle ne peut avoir aucun pouvoir sur vous directement, si vous ne lui en accordez aucun.


L’idée c’est donc de travailler en premier lieu sur soi (parce que c’est là où vous avez du pouvoir), apprendre à se protéger et ensuite à accompagner les enfants, dans ces situations violentes et douloureuses.


S’éloigner des conflits, retrouver le chemin de sa famille, rester unis et se sentir par conséquent plus fort, ensemble, est tout le coeur de mon travail.


Ce sujet vous intéresse ?

Vous pouvez aussi écouter le podcast que j'ai fais sur le sujet : "quand les enfants entendent des jugements, les intègrent et les reprennent..." :

Kishimo, Ichiro; Koga, Fumitake. “Avoir le courage de ne pas être aimé”

Jeune homme:

“D’accord, alors qu’est-ce qu’on devrait faire quand on prend des attaques personnelles en pleine figure ?

Se contenter de sourire et supporter ça?


Philosophe:

Non, l’idée que tu “supportes ça” prouve que tu es toujours

coincé dans le rapport de force.

Lorsque tu te retrouves face à une bagarre et que tu sens

qu’il s’agit d’un rapport de force, retire toi du conflit dès que possible. Ne réponds pas à cette action par une réaction.

C’est la seule chose que nous puissions faire.


Jeune homme:

Mais est-ce que c’est vraiment si facile de ne pas répondre

à la provocation ?

Pour commencer, comment devrais-je contrôler ma colère,

selon vous ?


Philosophe:

Lorsque l’on contrôle sa colère, on “supporte ça”, n’est-ce pas? Apprenons plutôt à calmer le jeu sans utiliser l’émotion de colère. Puisque, après tout, la colère est un outil. Un moyen d’atteindre un but.

LE CONFLIT DE LOYAUTE DU PÈRE

On parle très souvent du conflit de loyauté de l’enfant, beaucoup moins de celui du père, qui pourtant est tout aussi problématique dans nos familles recomposées.


Certains hommes sont pris entre une croyance qu’ils ne peuvent être loyal qu’à une personne : soit c’est leurs enfants, soit c’est leur compagne.

« Si ça se passe mal entre ma compagne et mes enfants, est-ce que je dois choisir ? Si je veux être un bon père je dois choisir mes enfants, mais en même temps je ne peux pas faire ça à ma femme ».

Les relations entre les enfants et la belle-mère ne vont pas toujours de soi. C’est souvent complexe et il y a plusieurs parts en chacun : une part qui veut être en lien, une autre qui rejette l’autre.


Cette relation non naturelle, qui se construit, est parfois source de tensions.


Les hommes, se retrouvent alors ballottés, ne sachant pas vraiment quel positionnement prendre, ne comprenant pas toujours ce qu’il se passe, ne voyant pas ce qui se joue (ou ne voulant pas voir, espérant que cela s’arrange, avec le temps…).


Ne se positionnant pas vraiment, la confusion se créer dans les familles et un sentiment d’insécurité apparaît.


« Ma femme me dit depuis longtemps que ma fille a quelque chose contre elle, mais je ne la crois pas, j’ai laissé trainer la situation, aujourd’hui ma fille ne veut plus venir, ma femme lui en veut, et moi, je me sens responsable ».

« Je ne rêvais pas de famille recomposée pour mes enfants, je veux leur éviter au maximum de souffrir du divorce, alors je compense tout ce que je peux et ma femme me dit que j’en fais trop, elle ne supporte plus. (…) oui il y a sûrement un peu de culpabilité, je me sens responsable, j’ai les épaules larges mais c’est vrai que soit je culpabilise pour mes enfants, soit je culpabilise par rapport à ce que ma femme vit dans cette situation ».

Messieurs, vous avez une place importante dans votre famille, et il n’y a pas de choix à faire entre votre compagne et les enfants, même s’ils se détestent, dans nos familles recomposées nous ne sommes pas obligés de nous aimer, nous pouvons simplement nous respecter, et vous avez un rôle pour se faire.


Pour préciser mes propos, l’amour ne se contrôle pas, on peut essayer, choisir de tout faire pour “garder son coeur ouvert”, mais on ne peut exiger que deux personnes s’aiment et plus on a des exigences plus il y a des chances pour que les personnes soient en résistance.


Essayer de forcer un enfant à aimer sa belle-mère, ou inversement, produit souvent l’effet inverse.


Cependant, qu’un papa rêve que sa femme et ses enfants s’aiment est plutôt naturel, la question est donc peut être de voir en profondeur en quoi c’est précieux.


Bien souvent, les besoins qui se cachent derrière cette exigence peuvent être nourrit autrement qu’en exigeant des autres qu’ils s’aiment.


Parfois, il y a un deuil de la famille classique à traverser pour ces pères. Un deuil douloureux.

DES EMOTIONS PAS TOUJOURS SIMPLES À ACCUEILLIR

Les hommes ont une place très importante dans l’équilibre de la famille recomposée.


Une de leur mission importante est d’accueillir leurs émotions à eux mais aussi celles des autres membres de la famille, se faisant ils deviennent une figure qui sécurise et donne une place à chacun.


Mais si c’est facile à écrire, c’est plus difficile à faire, ça ne s’apprend pas à l’école et assez peu dans nos familles, ça demande un apprentissage, un travail sur soi.

« Je me suis coupé de ce que je ressentais, oui peut être que j’avais de la culpabilité, de la tristesse, c’était pas ce que je rêvais en devenant père, mais moi je ne suis pas dans le « ressentir » et dans le « réfléchir »… c’est ma femme qui m’a fait prendre conscience de tout ça.

J’ai déjà du mal à m’écouter, alors écouter mes enfants, ma femme, sans forcément avoir de solutions à leurs douleurs, je ne peux pas.

Je veux toujours trouver des solutions, mais là, sur des choses que je ne peux pas changer, je n’en ai pas »

Prendre conscience de ses propres émotions, de ses limites et de ses besoins aussi, permet avant tout de ne plus agir sans conscience (être agis par tout ça), reprendre le pouvoir, être acteur.


Une émotion est un messager, messager de nos besoins, ne pas écouter le message c’est prendre le risque que cette émotion cherche à faire passer le message par un autre biais, pas toujours bénéfique à soi ou à sa famille.


Il y a aussi les émotions des enfants. Colère, tristesse, peur, frustration, ils ont un sacré paquet d’émotions à déposer.


S’ils ne peuvent pas le faire auprès des adultes, ils accumulent et cela ressort à des moments inappropriés, par des comportements inadéquats à leur équilibre et à celui de la famille, ou encore par une inhibition, une pensée que : “la parole est dangereuse” … etc


Mais ça n’est pas simple pour un père d’accueillir pleinement tout ça sans s’en sentir coupable et/ou responsable. Ça n’est pas simple quand on n’a jamais appris à le faire, quand on ne le fait déjà pas pour soi-même, quand il n’y a pas forcément de solution.


Il n’y a pas forcément de solution, mais l’empathie, l’écoute, est un “super pouvoir” incroyablement puissant.


Isabelle Filliozat, “au coeur des émotions de l’enfant”

“Sauf cas de violence sur lui ou entre ses parents, ou d’abus sexuels à son égard, aucun enfant ne désire que ses géniteurs se séparent.


Mais il est important de voir que, une fois devenus adultes,

les anciens enfants reprocheront davantage à leurs parents d’avoir continué de s’entre déchirer, d’avoir vécu une vie de couple morne et sans amour,

d’être déprimés ou malheureux, que de s’être séparés.


Ce que les enfants du divorce reprochent le plus à leurs parents,

ce n’est pas la séparation en elle-même,

c’est de ne pas avoir été écoutés, considérés, informés.”


“Le devoir le plus important que nous ayons envers nos enfants,

après celui de les nourrir et de les protéger, est d’être heureux !

Si un divorce peut nous y aider, il sera le bienvenu pour l’enfant.

Bienvenu ne signifie pas facile à vivre.


Prenez le temps d’écouter ses émotions, et de l’accompagner

dans le travail de deuil de sa famille,

puis dans la construction de nouveaux liens avec chaque parent.


La séparation n’est pas traumatique, c’est l’impossibilité d’exprimer ses sentiments, l’interdit posé sur la colère, la peur, la tristesse, le déni des émotions qui font du divorce un traumatisme.”

LE SENTIMENT D’ETRE PRIS ENTRE DIX CHAISES (EX, COMPAGNE, ENFANT, FAMILLE PARFOIS…)

Un autre point dont les pères me parlent souvent c’est ce sentiment de faire le tampon de partout … d’être compressés ou déchirés entre les différentes personnes autour d’eux.


Pris entre leurs enfants et leur conjointe,


Pris entre leur ex et les enfants,


Pris entre leurs différents enfants,


Pris entre la nouvelle compagne et leur famille parfois,


Pris entre leur ex et leur nouvelle compagne,


Tiraillés à l’intérieur d’eux, ils ne prennent même plus le temps de s’écouter.

J’ai l’impression que je fais toujours des choix au moins pire… ça me fatigue ! »

« Ma fille a pris ma compagne en grippe, je comprends ma fille et sa douleur, mais je comprends aussi que ma femme n’ait pas envie de supporter ça. J’ai l’impression que quoi que je dise, quoi que je fasse, ça n’ira pas ».

« J’essaie d’apaiser la relation avec mon ex, mais si je le fais c’est souvent au prix de sacrifices de ma part, et ma compagne elle, elle ne veut pas faire ces sacrifices pour elle et ses enfants, alors c’est la guerre soit avec mon ex, soit avec ma femme »

« Ma mère a du mal à accepter ma nouvelle compagne, ce n’est pas de la faute de ma femme, c’est juste qu’elle ne supporte pas l’idée que mes enfants soient des enfants de divorcés, et elle, elle lui rappelle ça.

Elle n’arrive pas à l’inclure dans la famille. Je ne me vois pas couper les ponts avec ma mère, et en même temps ma femme n’a pas mérité ça…

Elle le prend à cœur alors que moi j’aimerais juste qu’on passe au-dessus, dans mon cœur c’est elle qui compte même si ma mère n’accepte pas.

J’aimerais qu’elle passe au-dessus mais elle est plus sensible que moi ».

Etant le lien entre les personnes, il n’est pas toujours évident de ne pas se sentir tiraillé, pourtant, je le dis souvent, il est très rare que les besoins de chacun s’opposent, ce sont les stratégies pour répondre aux besoins qui s’opposent, pas les besoins. Messieurs, vous avez un rôle important, mais vous n’êtes pas seuls, c’est tous ensemble, enfants, belles-mères… que l’harmonie se trouve.


Pour terminer cette partie j'ai envie de vous dire messieurs que OUI vous avez des supers pouvoirs pour contribuer pour les autres, MAIS ces supers pouvoirs ne s'activent que si déjà, vous allez voir en vous ce qu'il se passe .

LE BESOIN DE LéGèRETé PAS TOUJOURS COMPRIS …

“LA PAIIIIIX”


“LA LÉGÈRTÉÉÉÉ”

« C’est juste ça mon rêve, je ne veux plus de conflits, plus de choses à gérer, qu’on ne me demande plus rien, juste vivre tranquille, enfin ! Quand j’ai divorcé je me suis dit qu’enfin j’allais pouvoir vivre en paix… c’est l’inverse qui s’est passé. Maintenant ma vie c’est gérer des choses, faire au moins pire, la paix, la légèreté je l’ai quand je fuis tout ça »


Les hommes que j’accompagne me parlent de ces besoins comme s’ils étaient une question de survie.


Leur compagne ne comprend pas vraiment, pour elles c’est en agissant, en réagissant, que les choses pourront aller mieux… Eux n’ont pas/plus l’énergie, l’envie.


Je parle parfois avec cette métaphore : “lorsque l’on fait l’autruche on expose ses fesses à l’air…”


Et souvent, pour nourrir ces deux besoins, ils utilisent des stratégies qui les font agir de manière à ce qu’ils n’aient malheureusement jamais la paix et encore moins la légèreté.


Les stratégies que les hommes ont pour nourrir ces besoins sont aussi sources de beaucoup de conflits dans le couple : ne rien dire, fuir les conflits, laisser leurs femmes s’occuper de l’intendance, ne pas écouter ce qui se passe pour chacun, dire oui à l’ex sans consulter leur compagne, …


Lorsque j’accompagne le couple, une des clés est que les besoins puissent être nourris sans forcément utiliser ce genre de stratégies qui entrent en opposition avec les besoins de leur femme ou même des enfants.


Les besoins des uns ne sont pas incompatibles avec ceux des autres lorsque l’on se relie de cœur à cœur, et il n’y a pas de besoins plus importants que d’autres… tout le monde a sa place dans une famille, les besoins de paix et de légèreté sont tout aussi importants que le besoin de sécurité des autres membres de la famille, et il est possible de tous les nourrir .

NON CE N’EST PAS QUE JE N’AGIS PAS, C’EST QUE JE NE VOIS PAS TOUT”

Cette phrase vous parle ?

« Ma femme n’arrête pas de me dire “mais tu ne vois pas les choses c’est insupportable”, elle voit ce que mes enfants pensent et ressentent, elle voit ce que mon ex essaie de faire, mais moi je ne vois pas tout ça, c’est pas que je ne veux pas, c’est que je n’ai pas sa sensibilité peut être… c’est aussi que moi je n’ai pas envie de me prendre la tête… elle me reproche alors mes inactions ».

Mon constat est que dans le couple, nous n’avons pas les mêmes sensibilités, les mêmes « lunettes » sur les situations.


Lorsqu’un homme n’agit pas, ce n’est pas forcément par peur, par culpabilité, par besoin de légèreté, parfois c’est juste qu’il ne voit pas, ou qu’il n’a pas la même analyse de la situation.

Nos différences font nos richesses si on prend le temps de s’entendre, se comprendre, s’apprendre l’un l’autre, sans se juger, sans s’attaquer.

Kishimi, Ichiro; Koga, Fumitake. “Avoir le courage de ne pas être aimé”

“Nul d’entre nous ne vit dans un monde objectif,

nous vivons tous dans un monde subjectif auquel nous avons nous-même donné du sens.

Le monde que tu vois est différent de celui que je vois,

et il est impossible de partager ton monde avec qui que ce soit d’autre.”


Pour moi la clé qui ouvre la porte de sortie d'une situation ampli d'incompréhension, de tensions, de rancune dans le couple c'est d'apprendre à communiquer autrement.

Dire à son homme " tu ne vois rien, tu te mets des œillères" amène la plupart du temps des réponses qui sont de l'ordre soit de l'attaque, soit de la défense.

Dans le couple, vous êtes deux, dans le même bateau.

Répondre à sa femme " Mais noooon ... " ou encore " Je fais au mieux" ne crée pas un sentiment de sécurité et de soutien.

Je le répète : Dans le couple, vous êtes deux, dans le même bateau, je vous invite à unir vos forces et à communiquer pour à la fois profiter du moment présent et à la fois anticiper les tempêtes qui arrivent.

QUAND C’EST LA GUERRE ENTRE LES ENFANTS ET LA BELLE-MERE

« Ma fille ne veut plus venir à la maison car elle ne veut plus voir ma femme. Ma femme en souffre et moi je ne sais plus comment faire, pour moi aussi c’est compliqué ».

« Mon fils et ma compagne sont en guerre froide, quand il vient il reste dans sa chambre, elle a tellement accumulé de rancœur qu’elle n’attend qu’une chose c’est qu’il parte, on a l’impression d’avoir tout essayé, j’aimerais tellement pouvoir faire quelque chose et moi je suis là, spectateur »

De petites choses créent parfois des nœuds entre la belle-mère et les enfants.


Parfois, cela part de presque rien, mais ce n’est pas vu, pas pris en compte et les choses s’enveniment.


La belle-mère est parfois le réceptacle de la souffrance et des blessures des enfants, parfois c’est sa souffrance à elle et ses blessures à elle qui créent des tensions, mais ça peut aussi être le mélange des deux … une vraie bombe à retardement.


Les adultes sont en difficulté pour comprendre le comportement de l’enfant, l’enfant cherche à nourrir ses besoins de manière tragique, ce qui fait qu’il obtient l’inverse de ce dont il a besoin, les incompréhensions augmentent. Idem pour la belle-mère…


Les pères perdent parfois confiance en eux, les belles-mères sont prises dans des contradictions internes et se voient s’emplir de colère, de tristesse.


Les enfants eux se retrouvent ensuite pris dans des schémas destructeurs, les liens s’abiment et c’est une histoire tragique qui défile sous les yeux de chaque acteur de la situation.


Les papas ont pourtant des super pouvoirs, dont ils n’ont pas conscience, parce que ça ne s’apprend pas à l’école, parce qu’ils ne l’ont pas forcément appris dans leur famille : le super pouvoir de faire tiers, le super pouvoir d’accueillir les émotions de chacun, le super pouvoir d’aider chacun à trouver/avoir sa place.


Ces super pouvoirs sont à activer ensemble, chaque membre de la famille a un rôle à jouer dans l’équilibre et l’harmonie de celle-ci.


Et pour aller plus loin, j'ai fais une vidéo pour les Messieurs (Messieurs, découvrez votre super pouvoir n1). :


LES DIFFERENCES EDUCATIVES

« Ma femme et moi sommes complètement en désaccord sur l’éducation et j’ai l’impression qu’elle pense tout le temps que je suis un père trop laxiste, nul, je me braque et on se dispute »

« Ma femme me reproche d’être différent avec mes enfants et les siens, moi je ne le vois pas, c’est source de dispute entre nous »


Parfois il y a des divergences énormes d’éducation, le couple ne se comprend pas, les règles ne sont pas les mêmes selon les enfants et la famille se déchire.


La famille recomposée est pourtant une belle occasion d’apprendre à vivre avec nos différences.


C’est une occasion de mieux se comprendre, s’apprendre, et dans les conflits et oppositions, se relier de cœur à cœur, se relier aux besoins de chacun, est un moyen efficace d’aller au-delà des différences éducatives.


(C’est pour cela que j’ai créé les 12 clés de la communication dans le couple et que je vais aussi proposer prochainement une Master Class sur : “renforcer son couple en famille recomposée”)

L’ENVIE DE TOUT LACHER ET EN MÊME TEMPS TENIR …

Pour finir, je veux parler de ces hommes qui viennent me voir à bout et qui me disent :

« Sarah, je vais tout lâcher, je rends tout le monde malheureux. Ma vie elle est comme ça, je ne peux pas l’imposer encore à ma femme. Mon ex ne changera pas, mes enfants je ne les abandonnerai pas, et elle va souffrir avec moi, je ne supporte plus de me sentir responsable de son malheur »

« Sarah, mes enfants grandissent et c’est de pire en pire, je ne sais pas comment leur faire comprendre que leur maman me déteste mais que ce n’est pas leur combat à eux… et si pour qu’ils soient heureux je devrais lâcher ? Ils ne se sentiraient plus tiraillés, ils me détesteraient, auraient un papa qui abandonne, mais au moins ils ne seraient plus déchirés »

« Sarah, j’ai deux boulots, j’ai dépensé plus de 15 000 euros d’avocats, je paie une pension et je ne les vois que pendant les vacances alors que j’aurais rêvé être là pour eux… Mon ex les as emmenés loin et je ne suis qu’un père loin et absent, c’est pas la vie que je voulais. Ma femme est géniale, notre enfant me donne du bonheur, mais quelle vie est-ce que je vais avoir ? Je m’en veux de m’amuser avec mon dernier alors que mon premier n’aura jamais ça… »

« Sarah, est-ce que c’est possible que tout le monde soit heureux dans cette famille recomposée ? Je commence à ne plus y croire. Je ne veux pas lâcher, je ne lâcherai pas, mais j’y pense souvent »


Alors pour ce message de la fin, j’ai envie de vous dire à vous qui vivez ces situations :


OUI c’est possible que tout le monde soit heureux, oui c’est possible de transformer tout ce tas « d’emmerdes » en force, pour vous, pour votre famille.


Votre nouveau couple peut s’en trouver encore plus fort, la relation à vos enfants aussi, parce que c’est parfois dans l’adversité que les liens les plus forts se créent.


Les douleurs transforment parfois les êtres humains, en les emplissant de haine et de colère, ils nourrissent alors leurs besoins de manière tragique, les coeurs se ferment et la douleur augmente, nous n’avons aucun pouvoirs sur l’extérieur, mais nous avons les pleins pouvoir sur nous-mêmes.


N’abandonnez pas, vous avez une force et des pouvoirs en vous que vous ne soupçonnez sûrement pas, il y a des forces et des supers pouvoirs en votre compagne et vos enfants que vous ne soupçonnez pas non plus.

Transformer les épreuves de la famille recomposée en force, pour TOI et TA famille…

Pour en savoir plus sur le Programme Padma

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Sarah,

Spécialiste de la famille recomposée,

© La douceur des herissons – accompagnement familial pour belles-mères en difficulté / familles recomposées


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