La proposition de Charlotte Caubel vise à apporter des changements significatifs dans le cadre de la "responsabilité parentale".

Les motivations qui sous-tendent cette proposition sont multiples et reflètent la réalité changeante des familles contemporaines.

Car oui, la famille recomoposée c'est quand même 9% des ménages !

L'objectif principal est de faciliter les démarches quotidiennes pour les beaux-parents, en reconnaissant leur rôle et leur implication dans la vie de l'enfant.

Et c'est un questionnement qui revient souvent de la part des belles-mères dans mon groupe Facebook : "Belle-mère de la douleur à la douceur dans votre famille recomposée".

Cette évolution vise à créer un cadre juridique qui leur permettrait d'exercer certaines responsabilités et de prendre part aux décisions importantes concernant l'éducation et le bien-être de l'enfant.

Cette proposition envisage également d'élargir la notion de responsabilité parentale aux familles d'accueil, aux tantes, aux oncles, ainsi qu'aux belles-mères et aux beaux-pères.

Elle reconnaît ainsi l'importance de ces figures familiales élargies dans la vie de l'enfant et cherche à leur donner une place officielle et des droits légaux.

Et j'ai envie de dire : ouf, le sujet sort de l'ombre, est-ce que les belles-mères aussi vont sortir de l'ombre et que leur rôle, leur place va être vue ?

Cette réflexion ouvre la voie à des débats complexes et nécessite une prise en compte approfondie des différentes situations familiales.

Elle soulève des questions sur la manière de prévenir les conflits et de protéger les intérêts de l'enfant tout en respectant les droits et les responsabilités des parents biologiques.

Il me paraît essentiel d'analyser les implications pratiques et juridiques d'une telle évolution, ainsi que les éventuelles conséquences sur la dynamique familiale.

La proposition de Charlotte Caubel, je l'espère, va susciter un débat crucial sur l'évolution de la notion de responsabilité parentale et sur la reconnaissance des différents acteurs impliqués dans la vie de l'enfant.

Il reste à voir comment cette proposition sera concrétisée et quelles mesures seront prises pour garantir la protection et le bien-être des enfants tout en favorisant une approche équilibrée et respectueuse des différentes parties prenantes.

La proposition de loi visant à étendre la responsabilité parentale aux beaux-parents soulève divers enjeux et complexités à mon sens.

Tout d'abord, il existe différentes opinions au sein des familles recomposées concernant le rôle et la place des beaux-parents.

Je le vois, chaque famille est unique, et les opinions peuvent varier quant à l'implication souhaitée des beaux-parents.

Certains préfèrent être simplement la compagne ou le compagnon du parent, tandis que d'autres aspirent à s'investir davantage dans la vie de l'enfant et à être reconnus en tant que tels.

Et parfois, ces désirs et aspirations varient et changent !

Je vois des belles-mères qui se sont énormément investis et qui finissent par se désinvestir, mais j'ai vue aussi des femmes que j'ai accompagné finir par vouloir même coucher leurs beaux-enfants sur leur testament, alors même qu'elles avaient vécues l'enfer en famille recomposée, ou qui, sans en arriver là, prennent une place importante auprès de leurs beaux-enfants.

Certaines voudraient avoir une responsabilité parental, et d'autres surtout pas !

Certaines expriment aussi la peur de "prendre la place" de la maman. Il me semble complexe mais essentielle de mettre à plas ce sujet pour que, justement, chaque adulte puisse trouver sa place ET SE SENTIR SÉCURE, quant à l'arriver d'un(e) autre adulte dans la vie de l'enfant.

D'autres réagissent par la peur en voyant cette proposition de loi : "va t'on avoir des devoirs plus que des droits, est-ce que ça ne sera pas un pière ?"

Par ailleurs, il existe des situations où les parents biologiques rejettent catégoriquement la présence des beaux-parents dans la vie de leur enfant.

Ces situations peuvent être source de conflits et de tensions au sein de la famille recomposée.

Conflit de loyauté des enfants, adultes en conflits et en souffrance, cela peut aller loin, jusqu'en justice, où ils espèrent trouver la paix et la sérénité, mais souvent, les audiences sont l'endroit des pires bassesses où chacun essait d'écraser l'autre.

Il est donc primordial à mon sens de trouver des équilibres et des solutions qui respectent les intérêts et le bien-être de tous les membres de la famille, sans oublier celui de l'enfant.

Il est essentiel je crois de veiller à ce que les enfants ne soient pas pris au milieu de conflits entre parents biologiques et beaux-parents.

Et je pense qu'il serait important de mettre en place des dispositifs adéquats pour prévenir les conflits familiaux et assurer le bien-être des enfants concernés (et des adultes, sans parler des enfants nées de la recompositions).

En somme, la reconnaissance légale des beaux-parents soulève des enjeux complexes liés aux différentes opinions au sein des familles recomposées, aux situations de rejet des beaux-parents par les parents biologiques et à la nécessité de protéger les enfants et de prévenir les conflits familiaux.

La proposition de loi visant à étendre la responsabilité parentale aux beaux-parents soulève des implications sociétales et culturelles significatives je crois !

Tout d'abord, cette proposition reflète l'évolution de la société et des structures familiales modernes.

Les familles recomposées sont de plus en plus fréquentes, et il est essentiel que le cadre juridique s'adapte pour reconnaître et soutenir ces nouvelles réalités familiales.

Parce que oui, cette place de beau-parent est TRÈS flou ! Et plus il y a de flou, plus y a de chance de s'y perdre.

Changer la loi, réfléchir à ce sujet est une étape que je trouve importante et précieuse.

Regardons un peu la représentation des familles recomposées dans la littérature, les films et les médias... l'image sociétale de la belle-mère, des familles recomposée est peu ou pas représenté et ne reflète pas la réalité à laquelle je fais face depuis 11 ans de belle-mèrité et plusieurs années à accompagner les familles recomposée et à parler à des centaines/millers peut être, de personnes vivant en famille recomposée.

Il est crucial que les familles recomposées soient représentées de manière plus diverse, afin de favoriser la compréhension et l'acceptation de ces configurations familiales.

SI TU ES BELLE-MÈRE, PARLE DE CETTE PLACE AUTOUR DE TOI, SANS TABOUS, OSE. J'ai vraiment envie de faire bouger les mentalités et que le plus grand nombre de personnes puissent avoir accès à ce que peut être la place et le rôle de belle-mère dans tout ces aspects.

Les enfants issus de familles recomposées doivent pouvoir se reconnaître et s'identifier dans les histoires qui leur sont proposées, et cela contribuerait à renforcer leur sentiment d'appartenance et de légitimité.

Cette proposition de loi, à mon sens, doit s'accompagner de proposition concrète pour encourager cela.

Cette évolution sociétale ne se fera pas sans défis.

Les mentalités et les stéréotypes liés aux familles recomposées peuvent constituer un frein à leur reconnaissance et à leur acceptation.

Certains préjugés persistent, tels que l'idée que les beaux-parents sont des intrus ou que les familles recomposées sont moins stables que les familles traditionnelles.

Il est nécessaire de sensibiliser et d'éduquer le public sur la réalité des familles recomposées, afin de combattre ces préjugés et de favoriser une attitude ouverte et inclusive.

C'est ce que je me suis donnée comme mission ! Qui me suis ? ;)

Dans le cadre cette proposition de loi, visant à étendre la responsabilité parentale aux beaux-parents, il est important je crois, de prendre en compte les réactions et perspectives des acteurs directement concernés, à savoir les familles recomposées elles-mêmes.

Quelques réactions en vrac que j'ai pu recevoir de la part de belles-mères :

"J'ai peur que ce soit un "piège", où il n'y aurait justement que des devoirs quand ils sont sous nôtre responsabilité et aucun droit."

" Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les mentalités évoluent, y'a qu'à voir les commentaires sur l'article du journal "Le Monde" qui parle des belles-mères en galères, c'est immonde ... mais c'est une bonne nouvelle ! curieuse de voir ce que ça va donner."

"J'ai été belle-mère avant d'être maman et bien que j'estime avoir pris mon rôle à bras le corps et le prendre encore aujourd'hui (c'est ma 2e famille recomposée), je ne voudrais pas "prendre" son rôle à la maman. Participer aux réflexions pourquoi pas mais avoir pouvoir de décision non."

"C’est trop bien, étant belle-mère d’un petit loulou de 5 ans je me suis tellement investi dans ça vie mais la relation avec la maman est compliqué car elle est jalouse"

"Olala moi je ne veux pas, je suis juste la compagne de papa et ça nous va très bien à tous"

Concernant les beaux-pères que je connais et que j'ai contacté en urgence pour avoir leurs avis, j'observe déjà que les beaux-pères sont souvent accueillis plus favorablement que les belles-mères par l'extérieur. Que ce soit l'école, les rendez-vous médicaux, ...etc.

Ils me disent avoir déjà une reconnaissance de l'extérieur, un beau-père m'a même dit " c'est même troublant, des fois j'ai l'impression de voler la place du père."

Alors, est-ce ma réalité ou est-ce que les beaux-pères sont plus facilement vue comme les supers-héros qui, lorsqu'ils s'occupent des beaux-enfants et de la mère sont reconnus ?

Pendant que les belles-mères elles, sont plus facilement jugées, critiquées, suicitant inquiétude et questionnements ? Lorsqu'elles s'occupent de leurs beaux-enfants, cela semble t'il plus "normal" ?

Ce que je sais, c'est que bons nombres de belles-mères viennent me voir, souffrant de la situation, et que peu de beaux-pères viennent, et lorsqu'ils viennent ça n'est pas du tout pour les mêmes raisons.

Cette disparité de traitement souligne à mon sens la nécessité de lutter contre les préjugés de genre et de promouvoir une reconnaissance équitable pour tous les beaux-parents, indépendamment de leur genre.

Les familles recomposées font face à des expériences variées et à des défis spécifiques.

Chaque situation est unique et peut impliquer des dynamiques complexes entre les parents biologiques, les beaux-parents et les enfants.

Il peut y avoir des conflits, des ajustements difficiles et des questionnements sur les rôles et les responsabilités de chacun.

La reconnaissance légale des beaux-parents peut apporter une clarification et une légitimité à leur place dans la famille, mais il est essentiel de tenir compte des situations individuelles et de fournir un accompagnement adapté aux familles qui traversent des difficultés.

En ce sens, pour moi, il est crucial de répondre aux besoins d'accompagnement et de soutien des familles recomposées, en particulier dans les situations difficiles.

Depuis que je fais ce travail, je ne me suis jamais sentie autant utile !

Les personnes qui sont dans ma régions peuvent bénéficier des aides de la CAF pour bénéficer de mes accompagnements, mais ceux à distance non !

J'accompagne dans toute la France mais aussi à l'étranger, et il me semble être d'utilité publique que des ressources telles que des services de conseil, des groupes de soutien et des programmes d'accompagnement soit mis en lumière et puissent être accessible à tous!

La famille recomposée c'est SPÉCIFIQUE, et la belle-mèrité met tout au fluo, rend tout très intense ! Il existe des solutions pour aider les familles à naviguer dans les défis spécifiques auxquels elles sont confrontées, mais elles sont peu ou pas connues.